Juillet 2013 - Les pères du Carpont
Après 16 jours, l'occupation du pylône du ront-point du Carpont à Ploufragan se poursuit.
Samedi 6 juillet, c'est une douzaine de personnes qui s'y sont retrouvées sur le coup de midi. Comme prévu pour ce jour-là, nous nous sommes rendus au Gué, le point rencontre de Saint-Brieuc, tout en maintenant une présence sur le rond-point pour éviter d'être délogés et pour accueillir les nouveaux visiteurs. Rappelons qu'un point rencontre est un lieu où des parents, privés de droit d'hébergement par décision de justice, peuvent rencontrer leurs enfants en présence d'un tiers (voir notre mini dossier sur les points rencontre). Parmi les présents, plusieurs étaient dans cette situation très douloureuse, tel ce père ayant fait une dépression après une séparation conjugale difficile.
A l'entrée du Gué, nous avons pu discuter avec les personnes venant amener ou voir leurs enfants. Bien sûr, certaines d'entre elles étaient "pressées" et nous ne les avons pas retenues. Mais beaucoup ont accepté le dialogue, en particulier après avoir exercé leur droit de visite. A noter qu'une mère était dans ce cas et nous a dit la souffrance que cela représentait pour elle.
En dehors de la nature de ce type de rencontre, notre action avait pour but de dénoncer :
- les délais d'attentes de plusieurs mois avant de rencontrer son enfant,
- les temps de rencontre limités en général à une heure même si le jugement parle de l'après-midi,
- la fermeture du centre au mois d'août qui privera d'autant les enfants de rencontre avec leur parent, alors même que ce n'est pas prévu par le jugement.
Notre idée n'est pas d'accabler Le Gué, qui fait certainement au mieux avec les moyens qui lui sont alloués. Mais notre pétition voulait attirer l'attention sur le manque de moyens attribués à cette importante mission de maintien de relations entre les enfants et leurs parents et, aussi, pour demander que ce mode de rencontre ne soit décidé que dans les cas où il est avéré qu'il est le seul possible.
Pour soutenir ce mouvement, signez la pétition !
A l'entrée du Gué, nous avons pu discuter avec les personnes venant amener ou voir leurs enfants. Bien sûr, certaines d'entre elles étaient "pressées" et nous ne les avons pas retenues. Mais beaucoup ont accepté le dialogue, en particulier après avoir exercé leur droit de visite. A noter qu'une mère était dans ce cas et nous a dit la souffrance que cela représentait pour elle.