Dossier Ouest-France du 7 décembre 2006 : Zoom sur les pères séparés... de leurs enfants


Ouest-France consacre un dossier sur les pères séparés qui, de plus en plus, entendent poursuivre leur rôle éducatif et affectif auprès de leurs enfants. La journaliste Cécile Renouard, qui a assité à la réunion de l'antenne SOS PAPA de Brest du 9 novembre, nous permet de témoigner des problèmes que nous rencontrons : éloignement géographique pour certains, non représentation d'enfant pour d'autres, et difficultés pour tous face à un système où un homme est trop souvent perçu comme un être violent et indifférent à l'égard de ses enfants.

On notera aussi l'article sur le partage des allocations familiales, qui devrait enfin voir le jour... plus de quatre ans après l'entrée en vigueur de la loi sur la résidence alternée. Mais SOS PAPA souihaiterait qu'on aille plus loin : qu'on reconnaisse que le parent non gardien supporte lui aussi une large part des frais liés à l'enfant, même quand ce n'est pas une résidence alternée qui est en place. C'est ce qu'explique notre président, Alain Cazenave.

Dans un autre domaine, on lira avec grand intérêt l'interview de madame Guermont, Juge aux Affaires Familiales à Brest. Elle a évidemment beau jeu de rappeler que nombre de pères ne demandent pas la garde de leur enfant. En revanche, on aimerait plus de précisions sur les décisions de justice prises quand le père demande à assumer toutes ses responsabilités parentales. Seules 7% (?!?) des décisions seraient prises avec l'opposition du père. Quant aux non représentations d'enfants, la magistrate ne semble pas se sentir concernée : "ce n'est pas le juge [qui prive l'enfant de voir son père ou sa mère]... c'est l'autre parent". Espérons que ses collègues du pénal prennent avec moins de désinvolture le non respect des décisions de justice. Espérons que des juges aux affaires familiales, quand ils sont confrontés à des parents si peu soucieux du droit de leur enfant à entretenir des relations avec l'autre parent, sachent en tirer les conclusions que leur demande le Code Civil.



Ouest-France du 7 décembre 2006