Grève de la faim de Jean-Luc Kérouanton


Avant même que Jérôme Le Huec ait fini sa grève de la faim à Rennes, Jean-Luc Kérouanton en a commencé une autre à Quimper. Jean-Luc a en effet cessé de s'alimenter le 15 juin.

Jean-Luc est le père de quatre enfants, dont un majeur. Les trois autres sont placés dans deux familles d'accueil différentes. La mère n'est pas en mesure de les prendre en charge. Des accusations portées contre le père, même sans éléments de preuve, une enquêtrice sociale impressionnée par "les grosses mains" du père, une procédure judiciaire mal engagée : il n'en faut pas plus pour que ces enfants soient privés de leur père.

La mesure de placement venait à échéance en mai. L'audience qui a suivi s'est aussi mal passée (Jean-Luc n'a pu accéder au dossier) et le verdict est tombé. Le placement est prolongé de deux ans et lui aura un droit de visite en lieu neutre réduit à deux heures par mois. 24 heures par an !

Jean-Luc, dont chacun à l'antenne SOS PAPA de Brest a pu apprécier les qualités humaines et la pondération de son esprit, ne peut accepter cette situation et n'entrevoit pas d'issue dans un processus d'appel.
Il a entrepris une grève de la faim dans l'espoir de rouvrir un espace de dialogue avec l'Aide Sociale à l'Enfance, qui lui permettrait de faire enfin comprendre sa situation et de balayer les vagues soupçons qui pèsent sur lui.


Le Télégramme du 27 juin 2006