"Hormis dans le cadre d'affaires familiales, j'estime qu'être un homme ou une femme ne change rien à l'affaire". Mais selon madame la Présidente, le sexe du juge a une influence en matière de justice familiale. C'est Véronique Marmorat qui nous l'explique.
Madame le juge avoue (sic) qu'en tant que femme, elle a "une meilleure idée des contingences matérielles". Cette supériorité que la magistrate s'attribue sur ses collègues hommes résulte de son sexe. Ne doutons pas donc qu'elle est persuadée que cet avantage est partagé par toutes les mères par rapport aux pères de famille.
Et combien d'autres préjugés peuvent avoir les magistrats,
sur les besoins affectifs des enfants envers leur père et leur mère,
sur les capacités éducatives des deux parents, sur la prédominance
que devrait avoir l'un des parents, sur la difficulté à partager
son temps entre deux domiciles ? De tels préjugés sont naturels,
inévitables. Ce qui n'est pas naturel, ce qui serait évitable,
c'est que les pères de famille soient ultra
minoritaires parmi les Juges aux Affaires Familiales.
C'est un cercle vicieux qui s'installe : les préjugés
des unes alimentent une jurisprudence dominante qui indique la voie à
suivre aux autres.